jeudi 13 novembre 2014

Rosetta envoie Philae sur Tchouri




Pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, l'Europe a posé en douceur ce mercredi un petit robot, Philae, à la surface d'une comète.



Il y a dix ans, l'Agence spatiale européenne lançait la sonde Rosetta en direction de la comète Tchourioumov-Guérassimenko. Après un parcours de 6,5 milliards de km dans l'espace, Rosetta est arrivée à destination mercredi et a largué son robot-laboratoire Philae sur la comète. 
C'est la première fois qu'un engin créé par l'Homme est mis en orbite autour d'une comète, mais également la première fois qu'un robot est envoyé sur la surface d'une comète. 

samedi 1 novembre 2014

Halloween in New York


New York, Vendredi 31 Octobre 2014. Une journée normale de bureau... Dans la rue, des executive women en tailleur gris strict se rendent à leurs rendez vous comme d'habitude le plus sérieusement du monde mais... coiffées d'oreilles de lapin ou de chat. Au bureau, Sébastien me prévient qu'il doit partir plus tôt pour rejoindre son groupe de 25 copains qui vont s'habiller en abeilles pour la parade! Je sors vers 6 heures, à Greenwich street, il y a des attroupements d'enfants encadrés par des adultes tous déguisés qui "trick or treat".

Entrainés par l'enthousiasme de Sophie, Emma, Christine et moi décidons de rejoindre la parade a Spring street. Le métro est bondé. Plus de la moitié des voyageurs sont costumés. Je voyage à coté d'un Dracula d'une cinquantaine d'années. Sa copine a la moitié du visage arraché. On voit ses dents et une partie de sa cervelle. Une autre a un couteau planté dans la tête. On sort du métro, c'est la cohue, il y a des milliers de gens de tous âges qui rejoignent la parade. Des fantômes, des sorcières et des morts-vivants bien sûr, mais aussi des pirates, des superman, des fées, des marquis, des géants verts, des méduses, des NYPD en minijupes, des astronautes, des pumpkins ou même des médecins d'Ebola. D'énormes tentacules de pieuvre sortent des fenêtres d'une tour.

Impossible de s'approcher des chars tellement il y a de monde. Partout, la police barre les voies d'accès et canalise sans agressivité la foule souriante et bigarrée.


L'atmosphère est bon enfant, Spiderman et Fée Clochette se promènent dans les rues alentour le plus naturellement du monde. Emma nous sauve d'un Cereal Killer en boites de corn-flakes transpercées de couteaux, Christine s'attendrit devant un chien-arraignée terrorisé par le boum-boum assourdissant de la musique, Sophie tombe nez à nez sur un homme à deux têtes. Quant a moi, les serpents lumineux qui sortaient de la tête d'une sorcière ont été ensorcelés par mon "fedora" clignotant.
 



Incroyable moment de retombée en enfance collective de plus de cinquante mille new-yorkais adultes...Voir les photos içi
http://www.nydailynews.com/news/nyc-halloween-parade-2014-gallery-1.1995167

samedi 6 septembre 2014

Il y a 100 ans...


Le 6 Septembre 1914, Robert de Courson, mon grand-père maternel est pulvérisé par un obus à Evres (Meuse). Sa fille Colette (Mamine) devenait orpheline à 5 ans.  Son épouse Madeleine Peslin (Granny) veuve à 30 ans élèvera seule ses 4 enfants.
Race bretonne que celle des Courson, race militaire aussi qui, depuis Robert de Courson, Croisé en 1249, compte nombre d’hommes de guerre, maréchaux de camp, généraux, amiraux, officiers de tous grades. « Leur sang teint les bannières de France » pourrait-on dire d’eux en reprenant une devise célèbre : dix Courson de la Villeneuve tomberont au champ d’honneur pendant la Grande Guerre, au cours des opérations qui la suivirent en Asie et en Afrique et pendant la deuxième guerre mondiale

Robert de Courson de la Villeneuve

 est né à Tours, le 29 Mai 1878. Arthur de Courson, son père, était un homme d’un autre âge, rigide dans ses principes, inébranlable dans ses convictions. Militaire dans l’âme …
Robert était le sixième d’une famille de quinze enfants… Une atmosphère pleine d’animation d’un foyer où tout était mis en commun : études, plaisirs, peines et joies… Il fallait toute l’autorité de Marie, sa mère, et parfois les corrections sévères de son père pour tenir tout ce petit monde en respect… Robert était le plus souvent l’âme de la résistance. Son caractère enthousiaste et emporté ne se pliait à aucune discipline. Il s’engagea à 18 ans au 43° de Ligne comme simple homme du rang. 
Il devient Officier à l’école militaire d’Infanterie en 1902, et est muté au 82ème Régiment d’Infanterie, basé à Montargis. Il épouse Madeleine Peslin la même année. Ils auront 4 enfants : Hubert, Jacqueline, Brigitte, Colette.
En 1914,  il est Lieutenant,  commandant la Section de Mitrailleuses du 2éme Bataillon du 82e Régiment d’Infanterie, 9ème DI, 5° corps d'armée, 3° Armée.  

La bataille des frontières 

Le  1er août 1914, les armées allemandes avaient déjà violé notre frontière, lorsque, vers 16 heures, l'ordre de mobilisation générale fut publié dans toute la France.  
Dans les premiers jours d'août, le 82e  R.I. quitta ses deux garnisons (Montargis et Troyes) par voie ferrée ; ce départ eut lieu aux acclamations de la foule, au milieu d'un enthousiasme indescriptible. Les transports de concentration s'effectuèrent avec un calme, un ordre, une précision admirables.
Guy, son jeune frère écrit :
«  Robert ravi de son rôle de mitrailleur, enchanté de ses hommes qui lui sont tout dévoués. Le matin à 4 heures, quand il est venu présider aux préparatifs du départ, il a trouvé ses hommes gais, joyeux, tout prêts déjà, les chevaux toilettés comme pour une fête, les crinières ornées de fleurs… »
Le 82e  régiment d'infanterie fait partie de la 3e  Armée, qui va être chargée de l'offensive contre les armées allemandes en marche sur la Belgique.
Le 22 août, tout le corps d'armée, franchissant la frontière, attaque l'ennemi à 5 heures. Le régiment, primitivement en réserve, est engagé vers 8 heures du matin. L'attaque se déclenche dans le brouillard, sans préparation possible d'artillerie, et se heurte à des lignes de tranchées très fortement organisées devant lesquelles nous éprouvons des pertes sévères, en particulier devant le village de Saint-Rémy, Luxembourg ( à moins de 10 km de Virton où le Capitaine Pierre de Clerck a été tué). Malgré l'allant incomparable et la vaillance de nos troupes, dans ce baptême du feu, tout le corps d'armée est contraint de se replier vers le Sud.
La fiche militaire du Lieutenant de Courson précise : « Commandant une section de mitrailleuse, s’est fait remarquer depuis le début de la campagne par son initiative, son entrain et sa bravoure en particulier le 22 Août où il a appuyé très efficacement l’attaque d’un village.»

La retraite avant la bataille de la Marne

Du 29 août au 1er septembre se déroulent une série de combats défensifs très durs, très meurtriers, surtout par l'arrosage presque continu de nos troupes par les 210 ennemis, auxquels nous n'avons à opposer que notre 75 de campagne.


Robert est très pessimiste sur l’évolution de la guerre : « Rien ne peut résister aux terribles obus à explosifs de l’ennemi. C’est une marée montante. Devant nous, des canons, auxquels nous opposons des hommes. C’est un désastre, notre armée recule sans tirer une cartouche. C’est la fin du pays. »
Dans cette retraite vers le Sud, le régiment traverse l'Argonne et va s'établir défensivement sur une ligne au nord de Pretz - Vaubecourt. Toute l'après-midi du 5, le régiment creuse des tranchées et organise sa position. A la tombée de la nuit, le contact de l'ennemi semble retrouvé, car on signale ses tentatives pour déboucher d'Èvres. Une attaque peu importante sur les éléments avancés du 1er  bataillon, vers 22 heures, est repoussée. 
Le 4 Septembre au soir, Joffre décide d’arrêter la retraite et lancer toutes les armées à l'attaque, le 6 au matin.

La bataille de la Marne

L'ordre d'offensive générale est expédié, le 5 Septembre à 5h00 du matin. 
Aux troupes, on lit cet ordre du jour : « Au moment où s'engage une bataille d'où dépend le salut du Pays, il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Une troupe qui ne peut plus avancer devra, coûte que coûte, garder le terrain conquis, et se faire tuer sur place, plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée. » JOFFRE.  
Le 82° RI, régiment du Lieutenant Robert de Courson reçoit l’ordre donné de Clermont-en-Argonne : marche sur une colonne de Clertmont, Froidos, Waly. Il doit former les avants postes de la division au Nord de Pretz en Argonne (Journal de Marche du 82° R .I.)
Le 6 au matin, l'ennemi, renforcé par l'arrivée de troupes fraîches qui ont été amenées en camions et qui ont débarqué toute la nuit à Èvres et environs, commence une préparation d'artillerie laissant prévoir une ruée nouvelle. Le colonel  Ponsignon et les chefs de bataillon sont touchés, vers 6 heures du matin, par un ordre émanant du commandant en chef disant en substance que la 3e Armée doit tenir coûte que coûte jusqu'à midi sur ses positions actuelles, que le salut de la France est en jeu. En effet, c'est pendant cette journée du 6 septembre que le maréchal Joffre va asséner sur l'Armée allemande le coup de massue qu'il prépare depuis le moment où il s'est décidé au repli stratégique et dont il attendait l'occasion (bataille de la Marne). Les chefs de bataillon communiquent immédiatement cet ordre à leurs officiers et à leurs hommes, qui sont résolus à se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Aussi les pertes vont devenir extrêmement lourdes, car l'ennemi attaque furieusement et sans répit pendant toute la journée. Bien qu'excessivement réduit, le régiment ne se repliera que sur ordre vers 15 heures. Le soir du 6 septembre, le régiment se regroupe et le colonel procède à l'appel des officiers et chefs de section. Dans presque toutes les compagnies, il ne reste plus qu'un officier ou un sous-officier. Le régiment a perdu environ 1.600 hommes dans cette journée et les deux tiers de ses officiers. Mais il  a rempli, et au delà, sa mission : il a tenu de 6 heures à 15 heures. 
(Extraits de l’Historique du 82° Régiment d'Infanterie, Librairie Chapelot, Paris) 



C’est au cours de cette journée du 6 Septembre,  selon sa fiche militaire («Tué le 6 Septembre 1914 au moment où il reconnaissait la position ennemie ») ainsi que l’inscription sur sa tombe au bord du bois de Houlle à environ 800 m de la route de Vaubrecourt,  que Lieutenant mitrailleur Robert de Courson de la Villeneuve, en reconnaissance sur l’axe Evres- Pretz en Argonne a été pulvérisé par un obus.
« Les allemands se glissent dans les bois sur la gauche et prennent le 2° bataillon à revers… Le Lieutenant de Courson de la Villeneuve est tué (volatilisé) »
Le 7 Septembre, l’ordonnance de Robert écrit à Madeleine « il a été tué sur le coup ».

Le 9 Septembre Le Lieutenant Rivière écrit au Général de Courson, sn père : «  Robert est tombé en brave à la tête de sa section de mitrailleurs, le 6 Septembre à 11 heures du matin auprès du village d’Evres. Au moment où il regardait dans sa jumelle, il a été frappé en pleine poitrine par un obus explosif … Courageux, parfois même téméraire, estimé et aimé de ses hommes qui l’auraient suivi partout, sa mort constitue pour le régiment une perte considérable et pour tous ses camarades un vide irréparable dans nos rangs »


La Marche en avant : l’Argonne                        


Le 1er et le 2 octobre 1914, le régiment s'engage dans la forêt d'Argonne ; se dirigeant vers le Nord, il traverse Le Claon, le carrefour de la Croix-de-Pierre et emprunte la Haute-Chevauchée (ligne de partage des eaux entre la vallée de l'Aisne et de l'Aire), où il se heurte à des éléments ennemis qu'il refoule jusqu'au-delà du ravin des Meurissons (Ouest de la Haute-Chevauchée) , sur les pentes sud duquel il s'établit. Des fortifications légères de campagne (petits éléments de tranchées) sont creusées, un échelonnement en profondeur dans les différentes unités est pris.
En Janvier 1915, le régiment tient les lignes de l'Argonne orientale. Ces positions s'étalent sur la croupe 263 et la pente sud du ravin d'Osson, plus à l'ouest.  Le 82°R.I. , tout en maintenant sa vigilance dans les tranchées, se met à terrasser avec ardeur et bientôt, il aura un secteur mieux organisé défensivement et où commenceront à naître des abris qui épargneront des pertes ainsi que des maladies dues aux intempéries (...)
Dans les premiers jours de juillet 1915, le régiment avait été mis au demi-repos dans les camps baraqués de Monhoven et de Leenhardt (abords de La Croix-de-Pierre). Là, il préparait, par des reconnaissances en ligne et des exercices aux environs de ces camps, une attaque à laquelle devaient prendre part également les autres régiments de la division. Mais les Allemands prévirent nos intentions en déclenchant, le 13 juillet au matin, une attaque importante qui constituera la seule offensive sérieuse que les Allemands aient menée sur le front occidental au cours de l'année 1915.
(Extraits de l’Historique du 82° Régiment d'Infanterie, Librairie Chapelot, Paris) 

C’est au cours de l’année 1915 que fut construit un Abri appelé « Lieutenant de Courson » sur la Haute-Chevauchée près de la Croix-de-Pierre à Clermont sur Argonne.








Album



Arthur de Courson et Marie Dutfoy, parents de Robert

                                   



vendredi 22 août 2014

Il y a 100 ans…

Le 22 Août 1914, Pierre de Clerck, mon grand-père est tué d’une balle dans la tête en conduisant une offensive de sa compagnie à Virton (Belgique). Jean, mon père, devenait orphelin à 11 ans.  
Son épouse Marie Oberthür le conduira reconnaître le corps de son père en 1919.
Son jeune frère, Le Lieutenant Paul de Clerck, est mort en Octobre 1914 à Forges, d’une balle en plein cœur, chargeant l’ennemi à la tête de sa section du 351° de Ligne. Il laissait 6 orphelins.

Pierre de Clerck


né en 1872 à Arras, s’engage dans l’armée en 1892 au 8° Régiment d’Infanterie à Arras comme simple soldat. Il gravit les échelons de sous-officier. Après l'Ecole d'Infanterie de Saint Maixent, il est instructeur au bataillon de Joinville puis Lieutenant au 33° R.I. à Arras. Promu Capitaine en 1911, il rejoint le 124° R.I. à Laval pour prendre le commandement de la 10° compagnie.

Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France, envahit le Luxembourg et lance un ultimatum à la Belgique, exigeant le passage de ses troupes sur son sol.  Pour la génération de 1914-1918, la Grande Guerre signe un véritable changement d’époque. Nouvelle "guerre des nations", mais aussi guerre "patriotique" où chaque peuple se croit menacé d’agression, et où l’idée d’ennemi héréditaire revient dans tous les esprits. Les Français ont les yeux fixés sur "la ligne bleue des Vosges" et l’Alsace-Lorraine perdue en 1871. …

Le 5 Août 1914, Le 124° R.I. traverse Laval, musique en tête pour l’embarquement vers la frontière. « La population l’acclame, couvre les soldats de fleurs et quand le drapeau passe, un souffle de victoire semble déjà faire ondoyer ses plis ».

Le régiment  débarque à Verdun et se porte immédiatement par étapes au pied des Hauts de Meuse. Le 21 Août, il passe la frontière et pénètre en Belgique où les habitants lui font un accueil enthousiaste mais affirme la présence des Allemands à proximité de Virton dans les bois. Le choc est imminent…



Le 22 Août, au petit jour, l’artillerie allemande ouvre un terrible feu sur nos lignes de tirailleurs, entièrement à découvert dans la plaine. Dans l’âpreté de la lutte, les officiers donnent un superbe exemple de courage, ne cessant de rester debout sous la mitraille. Les soldats répondent à leur attente par une ardeur magnifique. Durant cette première bataille, les actes d’héroïsme sont sans nombre…  (Extrait de : Historique du 124° Régiment d’Infanterie)


La compagnie De Clerck est à cheval sur la route, deux sections déployées et deux sections en renfort en colonne par deux. Il y a des troupes amies en avant. Ordre est donné, en conséquence, de recevoir stoïquement les balles qui arrivent par centaines, et de ne pas tirer. Si une troupe ennemie s’infiltre à travers notre première ligne, on la recevra à la baïonnette…

A 9 heures, Les clairons du bataillon sonnent la charge. Tout le monde saute sur pieds, baïonnette au canon, et, officiers en tête, dans un élan splendide, les deux compagnies partent au pas de course, sans savoir exactement où est l’ennemi ni quelle est sa force ; sans qu’aucune reconnaissance ait été faite du terrain où elles vont s’engager. Or à la crête qu’il aurait fallu pouvoir franchir d’un bond, on se trouve arrêté par une haie très épaisse, que des fils de fer renforcent du côté de l’ennemi. Il faut se frayer un passage à travers cet obstacle et cela prend du temps car on manque de cisailles. Alors, de la ligne allemande qui est à l’affût dans une tranchée à moins de cent mètres, la fusillade éclate et la crécelle des mitrailleuses. En moins de deux minutes les nôtres sont décimés. Le Commandant Favier est mortellement frappé ; le Capitaine de Clerck, merveilleux entraîneur d’hommes, à la tête de sa "compagnie du chemin de fer" comme la surnommaient ses hommes pour décrire sa force et détermination, est tué d’une balle dans la tête ; le sous-lieutenant Guilbert, grièvement blessé ; le lieutenant Bugnet est grièvement atteint et le sous-lieutenant Marchand est tué raide au moment où toute sa section ayant franchi l’obstacle, il l’entraînait à la charge. Réduite à quelques hommes, désemparés, sans chefs, les 10° et 11° compagnies refluent derrière la crête, les soldats ramenant leurs officiers blessés.

La bataille de Virton fit rage toute la journée du 22 Août jusqu'au dernier coup de canon ordonné par le général Boëlle « pour bien montrer aux allemands que le terrain est à nous »

Mais les pertes étaient graves… Le 124° Régiment d’Infanterie avait perdu ses 3 chefs de bataillons et 770 hommes de troupe. Il n’y avait presque plus d’officiers.  (Extraits de La Guerre en action – Virton, par le Cdt A. Grasset, Edition Berger Levrault)

Du 14 au 24 août 1914. Les armées françaises, prises de court par l’offensive allemande en Belgique, reculent sur tous les fronts, dans les Ardennes et en Lorraine. Le général Joffre, commandant français des armées du Nord et de l’Est, est défait dans cette "bataille des frontières". Il organise toutefois une retraite générale en bon ordre, qui se soldera par le "miracle de la Marne", première victoire des Alliés sur l’ennemi allemand (6 au 12 septembre 1914).

La bataille de Virton, dans les Ardennes belges est restée dans l’histoire comme l’une des plus sanglantes du début des hostilités. Plus de 20 000 soldats français et autant de soldats allemands succombèrent pendant les combats du 20 au  24 août 1914. Ces pertes  énormes ne suscitèrent  jamais l'émoi légitime qu'elles auraient dû normalement  provoquer en France et en Allemagne. Il convenait en effet pour les Allemands, comme pour les Français de garder le moral de leurs troupes en cachant l'importance des pertes subies en quelques jours de combats dans une guerre à peine commencée et que les tacticiens de chaque camp avait prévu devoir être courte. Cette bataille des frontières fit bien plus de victimes que la bataille de Waterloo mais elle n'eut pas l'honneur de rentrer dans la légende qui préserve à jamais  les victimes de l'oubli. Puissions-nous se souvenir des vies sacrifiées  de milliers de jeunes soldats français et allemands qui reposent sur son sol.



Album














jeudi 10 juillet 2014

Mon coeur balance...


1er Juillet:  Suisse 0 - Argentine 1

4 Juillet: France 0 - Allemagne 1

5 Juillet  : Belgique 0 - Argentine 1

 8 Juillet : Brésil 1 - Allemagne 7



mercredi 26 février 2014

Christine a un nouvel ami!

 

Il s’appelle Porphyre Zafiropulo!
 

Le nom a été choisi par Christine en hommage au saint du jour Saint Porphyre (420 après JC)

Originaire de Thessalonique en Grèce, il se rend en Egypte où, durant cinq ans, il mène une austère vie d’ermite dans le désert puis dans le désert de Palestine, et, miné par une tumeur, il va à Jérusalem pour y mourir. Mais Dieu en voulait autrement. Porphyre reçoit la vision du Christ et il retrouve la santé. Ne voulant pas quitter la ville sainte, il devient cordonnier pour gagner sa vie. Ordonné prêtre, puis évêque de Gaza où sa charité et ses dons de thaumaturge transforment la ville païenne en une ville chrétienne.

Christine et Porphyre se portent à merveille!

Et moi, je suis un peu jaloux...

jeudi 30 janvier 2014

Trois chouettes en Birmanie

Dans un périple épicé par Yves & Violaine, de Yangon, Mrauk U, Mandalay, Monyiwa, Bagan au lac Inlé, nous avons parcouru (selon Patrick) 3.246 Kms à pied, à cheval et en voiture (mais aussi en pirogue, en bateau et à dos d’éléphant), visité 56 pagodes (sans compter les pagodons), admiré plus d’un million de Bouddhas dans les 92 positions (en excluant les Bouddhas des centaines d’échoppes touristiques) et surtout rendu des milliers de sourires bienveillants à tous ceux qui ont croisé nos regards.

La beauté des montagnes embrumées, le spectacle des travaux des champs, la sérénité du monastère au bout du trek, le tintinnabule des clochettes des ombrelles de pagodons, la profusion baroque de Bouddhas dorés, la magie renouvelée des levers et couchers de soleil,  les saluts de la main des petits enfants, les silhouettes des pêcheurs debout ou accroupis tout au bout de leur pirogue, l’accueil des paysans dans les villages, la rencontre émouvante avec le bonze du monastère dans la montagne ou les maitres à l’orphelinat du lac Inlé, avec ces artisans fiers de nous montrer leur savoir-faire et surtout, ces sourires, ces sourires, ces sourires …

Chaque jour, chacun d'entre nous avons choisi un mot caractéristique de la journée et  rédigé sa définition. A la fin du voyage, nous avions un "dictionnaire amoureux" de notre voyage en Birmanie que vous pouvez vous procurer aux Editions des trois chouettes.