I wish you a great new decade without forest fires in Australia, without water shortage in South Africa, without strikes in France, without riots in Chile and Hong Kong, without Ghost(n) in Japan, without independentists in Spain, without permafrost melting in the Nordics, without flooding in Netherlands, without religious or ethnic violence in the Middle East, South East Asia and India, with sardines in Italy, a stable government in Germany, a moderate government in Israel, a democratic government in Poland, an eco-conscious government in Brazil or simply a government in Belgium and Lebanon, no ‘witch hunts’ in the USA and, please, Brits, without another Brexit crisis! I send you my best wishes from Switzerland, an isolated and remote country with a bit of ice melting but without witch hunts, brexiters, ghosts, independentists, sardines, forest fires, water shortage, floods, strikes, riots and 2,6% unemployment rate despite 26 states, 20% immigration, 4 languages, 5 religions and 13 political parties.
Dreamz!
Un blog familial tout bête!
jeudi 2 janvier 2020
mercredi 13 novembre 2019
samedi 6 juillet 2019
dimanche 17 juin 2018
Il était une fois… l’Homo Clerckus Neanderthalensis of the Nine Hostages
Histoire familiale racontée par Antoine de Clerck
Mes chers frères, cousins, cousines, oncles,
tantes, neveux, nièces et tout ça,
Notre histoire
familiale regorge de multiples légendes, transmises de générations en
générations au coin d’un feu de charbon de bois rôtissant les merguez estivales,
que l’on engloutit la bouche pleine de chips, sous le ciel changeant de Bretagne
un après-midi de quinze août. Il faut dire que notre Mamine était aussi
volubile qu’un griot bambara un soir de couronnement royal dans la capitale
soninké. Une mémoire sans faille, un sens de la mise en scène légendaire, un
humour à se rouler par terre. Lorsqu’elle trônait face au dolmen familial,
entourée de sa tribu, aux membres presque innombrables, qu’elle pouvait pourtant
nommer chacun par leur totem, sur lesquels jamais son regard bienveillant ne
cillait, bien que nous fussions légèrement vêtus et déjà un peu ivres de cidre
et d’hydromel, lorsque la fin des agapes arrivait et que le rituel était sur le
point de commencer, sans qu’aucun signal ne vînt pourtant l’annoncer, le
silence se faisait peu à peu. Même les chiens des Hervés, pourtant turbulents
et fort mal élevés, comme chacun sait, arrêtaient de lécher les assiettes et
les doudous des bébés, et s’allongeaient la tête sur les pattes à l’ombre de la
table de pierre, prêts eux aussi à écouter avec délice les histoires de
l’année.
J’ai eu l’immense
chance, comme bon nombre de mes cousins aussi je l’espère, d’avoir reçu de
Mamine, mais aussi de mon papa, de mes oncles et tantes, toutes ces histoires
parfois rocambolesques, celle du Grand-Père Papillon ou bien de Jean Dit
D’Oude, celle de la plaque dans l’église de Bruges que l’on cherche pendant des
heures mais qui n’existe plus, toutes ces histoires du passé qui résonnent
encore aujourd’hui.
Sur la fourrure synthétique
du salon marocain de Port Manec’h, j’ai entendu mille fois les histoires
d’isbas montées sur pattes de poules, ces baba yaga manuscrites reçues de
l’arrière-grand-mère qui avait fréquenté la cour des tsars et des princesses
russes. Lorsque le sabre d’enfant de Grand-Pa, une fois l’an, était exhumé du
placard interdit, nous étions les chevaliers descendants de Lord Curson,
combattant contre je ne sais quel comté britannique aux côtés du Prince Noir.
D’une antique malle poussiéreuse sortaient des albums, aux photos jaunies par
le temps, le voyage de noces à Nice, et les sourires des années folles. Les tickets
de rationnement de la guerre, c’était l’occasion de raconter encore le chat que
l’on avait mangé, Yves conçu vite fait à la barbe de la Gestapo entre deux
voyages d’un représentant de commerce qui cachait bien son jeu, ou bien Hervé,
arrivé neuf mois jour pour jour après que l’on ait entendu le poste de TSF
cracher « Quand Veronese était un peintre… »
En scientifique
loufoque de l’étape, je voudrais apporter ma modeste pierre à l’édifice de
cette histoire commune, et partager avec vous ce que la génétique nous apprend
de nos ancêtres. Oui, aujourd’hui, pour quelques dizaines d’euros, on peut cracher
dans une éprouvette et quelques semaines après recevoir une analyse génético-généalogique
en bonne et due forme, dont on pourra douter de la véracité scientifique, mais
vous le verrez, en ce qui me – et donc nous- concerne en tout cas, le faisceau
des convergences est troublant, ajoutant à mon sens, au moins autant de crédit à
notre histoire que celle du Prince Noir ou de l’épopée russe. Remontons donc
ensemble le cours de nos chromosomes et de l’histoire, si vous le voulez bien…
Des Flamands sur la route des Indes
Comme chacun sait, de Clerck c’est pas Corse ni Italien. Nous
sommes Belges. Certifiés pures frites, pures gaufres. Et donc sans surprise, la
génétique nous situe dans la lignée de Charlemagne, de ses compagnons et sujets,
qui régnèrent et se reproduisirent sur le vaste territoire du Royaume des
Francs, englobant peu ou prou la France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne
et l’Autriche actuels. Logique.
Ce tableau montre la proportion de mes gènes pouvant être rattachées à différentes origines géographiques. |
Remarquez ensuite
l’héritage Britannique significatif, la lignée « Lord Curson » et cette histoire de Prince Noir ne seraient
donc pas seulement une légende, et l’attirance indéniable pour les climats et
les terres maritimes du Grand Ouest trouve donc tous son sens. Navigateurs
bourlingueurs nos ancêtres étaient, ainsi sommes-nous et serons.
Ensuite il y a un tout
petit peu plus exotique. Le côté Ibérique explique-t-il la mauvaise foi
sanguine de certains d’entre nous ? Certains ont voulu renouer avec des
racines balkaniques devenues ténues, afin qu’elles ne s’effacent point, sans
doute, en épousant une Grecque vierge qualité supérieure, première pression à
froid. Le soupçon de cellules scandinaves pourrait expliquer des allures
légèrement Viking, que, par exemple, je ne peux moi-même pas cacher. Pour
finir, « Broadly Northwestern European » englobe le royaume de
Russie, donc on peut aussi caser cette partie-là de l’histoire, même si elle
est probablement condamnée à rester aussi floue qu’un petit matin après une
nuit arrosée de vodka frelatée.
Tout cela nous
amène dans les années 1700, date d’ailleurs à laquelle les traces connues de
notre lignée se perdent, entre le journal de bord d’un commandant de galion
battant pavillon brugeois et faisant route vers les Indes, et les stèles
disparues du cimetière d’Ostende. C’est donc à ce stade qu’il faut faire toute
sa place à la science.
Niall of the Nine Hostages, un nouveau héros à inscrire à notre patrimoine
J’appartiens au
haplogroupe R-U152. Rien que ça. C’est mon haplogroupe paternel, et donc le vôtre
aussi, si vous portez le nom de Clerck
ou l’avez hérité de votre père. C’est quoi cette histoire d’haplogroupe ? Tandis
que nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs sillonnent le globe durant des
milliers d’années, ils se répartissent en divers groupes dont les migrations
peuvent être suivies grâce au haplogroupe, un groupe humai
Et c’est là que la
science et l’Histoire avec une majuscule se rejoignent. Accrochez-vous à votre
branche d’arbre généalogique : l’haplogroupe R-U152 descend lui-même de
l’haplogroupe RM-269 dont on trouve les traces jusqu’il y a 10,000 ans.
Et ? Surprise ! Nous sommes trois millions de cousins RM-269 qui
partagent un ancêtre commun avec le légendaire Niall of the Nine Hostages, roi de Tara, qui fonda la dynastie Uí
Néill et régna sur l’Irlande depuis le Ve jusqu’au VIIe
siècle de notre ère. Niall Noigiallach (Niall aux neuf otages) aurait été l’un
des derniers rois de religion celte, avant que Saint Patrick n’y mette bon
ordre. Cairenn, la mère de Niall, belle princesse
saxonne réduite en esclavage après un raid de pirates scots, est prise pour
seconde épouse par le roi de Tara. Cairenn, enceinte, est forcée par la première
épouse du roi, jalouse, à des travaux pénibles, espérant ainsi la fausse
couche. Elle met au monde néanmoins, en secret, et craignant les pouvoirs
maléfiques de la marâtre, abandonne l’enfant aux oiseaux de la plaine de Tara. Il
est recueilli par un barde, qui eut la révélation de sa lignée et de sa grandeur
future. L’enfant devenu grand, le barde le présenta à la cour. Niall libéra alors
sa mère de ses travaux forcés, et après moultes péripéties et évitement de
sorts, il fut mis au défi d’une nuit d’amour avec une sorcière, dont il
s’acquitta fort bien, cette dernière se révélant par la suite être une belle
jeune fille qui lui accorda la royauté au désespoir de ses frères aînés déchus.
Sa dynastie régna ensuite sur l’Irlande pendant trente-six générations. Il
semble qu’il gagna son surnom en raison des neufs otages qu’il reçut en gage
d’allégeance lors de son couronnement, des cinq provinces d’Irlande et des
quatre d’Ecosse.
Tous africains, perses et arabes
Ma lignée
paternelle, et notre lignée grand-paternelle et arrière-grand et arrière-arrière-grand
paternelle etc. provient d'une branche les plus prolifiques de l'ouest de
l'Eurasie. Apparue il y a environ 10 000 ans, lorsque les habitants du
Croissant Fertile ont domestiqué des plantes et des animaux pour la première
fois. Il y a environ 8 000 ans, les premiers agriculteurs et éleveurs ont
commencé à se diriger vers l'est en Asie centrale et vers le nord dans les
montagnes du Caucase. Certains d'entre eux ont finalement atteint les steppes
au-dessus des mers Noire et Caspienne. Là, ils vivaient comme des pasteurs
nomades, élevant bétail et moutons à travers les prairies, tandis que leurs
voisins du sud développaient une autre technologie cruciale dans l'histoire de
l’humanité : la fonderie de bronze. Au fur et à mesure que les outils en
bronze et les armes se propageaient vers le nord, un nouveau peuple de la
steppe appelé Yamnaya était née.
Il y a environ 5 000
ans, peut-être à la suite d’une vague de froid qui rendait difficile
l'alimentation de leurs troupeaux, les hommes de Yamnaya se sont répandus à
l'est à travers la Sibérie et en Asie centrale. À l'ouest, ils ont poussé vers
les Balkans et en Europe centrale, où ils ont cherché de nouveaux pâturages
pour leurs troupeaux et des mines de métal pour soutenir le commerce florissant
de l'âge du bronze. Au fil du temps, leurs descendants se sont étendus de
l'Europe centrale à la côte Atlantique, établissant de nouvelles routes
commerciales et un niveau sans précédent de contacts et d'échanges culturels en
Europe occidentale.
Les hommes des
steppes ont également surpassé les autochtones pendant leur migration ;
leur succès est démontré dans la domination écrasante de la lignée R-M269 en
Europe. Plus de 80% des hommes en Irlande et au Pays de Galles portent
l'haplogroupe, tout comme plus de 60% des hommes le long de la côte Atlantique,
de l'Espagne à la France. La fréquence de R-M269 diminue progressivement vers
l'Est, tombant à environ 30% en Allemagne, 20% en Pologne, et 10-15% en Grèce
et en Turquie. L'haplogroupe relie tous ces hommes à d'autres encore dans le
plateau Iranien et en Asie centrale, où entre 5 et 10% des hommes en portent
également la lignée.
Homo
Clerckus Neanderthalensis
Mon grand-père au
2 000ème degré (environ, hein!) était un Néandertal. Même si mes gènes
néandertaliens ne constituent qu’un petit 4% de mon patrimoine génétique, j’en
possède plus que 97% de la population générale. Autant dire que la lignée Clerck est très typée Néandertal.
Proche cousin de l’homo sapiens, avec qui il partage un
commun ancêtre d’il y a, genre, 600 000 ans, l’homo neanderthalensis jouit d’une réputation de bête de foire,
entre primate et homme des cavernes, tout à fait fausse. Rappelons au passage
que celui qu’on appelle l’homme de Cro-Magnon était un Sapiens. Il faut donc réhabiliter
Néandertal, et pas seulement parce que c’est notre arrière-arrière-arrière-arrière
grand-père. D’apparence plus trapue et bien plus fort que Sapiens, il est
apparu et s’est développé en Asie, au Moyen-Orient et en Europe. Il était doté
de capacités cognitives très avancées, en témoigne sa maitrise du feu, de la
taille de la pierre, de la chasse et de la médecine par les herbes. Il
maitrisait les pigments et la gravure également, et enterrait ses morts, témoin
de ses capacités abstractives et spirituelles. La partie intéressante, qui
explique la présence de ses gènes dans les nôtres, est que Neandertal et
Sapiens ont donné lieu à des « accouplements féconds ». Autrement
dit, ils ont fait la bagatelle, quoi. Il n’en fallait pas plus pour que de
prudes ignorants qualifient Néandertal de sacré queutard. Je dirais plutôt qu’il
était ouvert à de nouvelles expériences. Toujours est-il que pendant quelques
millénaires, Sapiens venant d’Afrique et Neandertal, déjà installé sur la
plaque Eurasiatique, ont cohabité dans le plus grand pêché. Européens et
Asiatiques ont donc hérité entre 1% et 5% de leur gènes de Néandertal, tandis qu’Africains
n’en ont aucun, walou, rien, purs Sapiens. On ne sait pas encore expliquer la
disparition de Néandertal, une des hypothèses la plus plausible est qu’il
évoluait en petits groupes nomades éparpillés, ce qui était peu favorable à la
diversité génétique de ses tribus, qui à force de consanguinité, auraient ainsi
montré moins de résistance aux nouvelles maladies et se seraient progressivement
éteintes. Morale de l’histoire : vive le métissage, c’est une richesse, une
force, un gage de survie de l’espèce. N’empêche que Néandertal a vécu environ
200 000 ans, ce qui n’est pas rien. Nous les Sapiens, nous en sommes
justement à peu près à 200 000 ans d’existence, et à vrai dire, je ne suis
pas certain que nous soyons suffisamment intelligents pour ne pas auto-détruire
l’espèce, à force de bêtise guerrière, d’appétit du gain et du pouvoir, et de
pollution de la planète.
Merci, au
revoir et à la prochaine !
Voilà, c’est tout
pour aujourd’hui. Pour ceux que cela passionne, faites-moi signe, je vous
donnerai accès aux documents génétiques complets réalisés par 23andMe (family members only). Et dans
une prochaine chronique je vous raconterai l’origine de mes différents
patronymes, dont Souamara Zié Djan
reçus de mes compagnons Bambaras et أنطؤيل (prononcer Antawil)
dont m’affublent mes amis du Royaume Chérifien. D’ici là, portez-vous bien, et
rendez-vous, mes cousins R-U152, près du feu devant le dolmen breton au mois
d’août !
Je vous embrasse,
Antoine Souamara Zié Djan al Tawil of the Nine Hostages
jeudi 8 mars 2018
lundi 5 février 2018
jeudi 18 janvier 2018
Un voyage immobile
Quatre compères qui se connaissent depuis plusieurs décennies et après de très nombreux voyages en commun ou séparément ont décidé de poser leurs sacs dans un endroit mythique (proche de Rishikesh en Inde) pour passer trois petites semaines à Vana (Derhadun) dans les contreforts de l’Himalaya et se laisser embarquer dans un « voyage immobile » mêlant médecines (chinoise, indienne, tibétaine), yoga, méditation, respiration, et diète…
C’est ce chemin qu’ils vous invitent à emprunter aujourd’hui avec ce lien: https://bit.ly/2HQ1F60
Inscription à :
Articles (Atom)